Genese d’une parole libre dans « Notre survivante en Foret qui rit », nouvelle vietnamienne de 1991 - Blarhost.com

Genese d’une parole libre dans « Notre survivante en Foret qui rit », nouvelle vietnamienne de 1991

Genese d’une parole libre dans « Notre survivante en Foret qui rit », nouvelle vietnamienne de 1991

Balzac ecrit presque toujours contre : non seulement contre ses confreres ou ses predecesseurs

et surtout contre lui-meme, en se contredisant franchement. Nicole Mozet [1]

Le Vietnam fut en guerre de 1954, date en Conference de Geneve qui divisa le lieu en 2, a 1975, celle une chute de Saigon.

Ce conflit constitue l’un des sujets majeurs une litterature vietnamienne contemporaine. Considere tel « la plus grande guerre de liberation nationale » [2] par le regime en place, puisqu’il le legitime – la plupart des dirigeants du Vietnam actuel appartenant a J’ai generation des anciens combattants -, Il semble reste 1 theme etroitement surveille et soumis a des contraintes severes. Cependant, lors des dix dernieres annees, des ecrivains se paraissent employes a contourner les regles et y ont de mieux en plus reussi. Recourant a des strategies narratives, ils ont tente d’effectuer passer une certaine critique ideologique. Quelle critique, quelles strategies et avec quel degre de succes ? C’est votre que nous nous proposons d’etudier. Suivant le « realisme socialiste » vietnamien, la litterature devra etre une « arme » et ses personnages doivent servir de « modeles » a toutes les lecteurs. S’agissant une guerre, elle a pour tache de raconter « l’heroisme quotidien » [3] du peuple, de dire l’« espoir qui anime les c?urs » [4] senior friend finder, de « respire(r) toujours l’optimisme » [5] , ainsi, cela « malgre l’horreur des crimes ennemis, l’immensite des souffrances endurees et des sacrifices consentis » [6] . Notre subjectivite n’a aucun place dans votre litterature, « l’ecrivain cherchant en premier lieu a se meler a notre vie et au combat de tous avant de prendre la plume, essayant d’exprimer non gui?re les remous de sa propre propre conscience ou ses reves personnels, mais les realites d’une agence, d’une nation, les pensees et les sentiments des hommes qui les entourent » [7] . Pour faire sentir le chemin litteraire parcouru, examinons d’abord brievement Lointaines etoiles, nouvelle de Le Minh Khue [8] ecrite en 1971, qui releve encore du realisme socialiste et que l’on considere souvent tel d’autant plus « exemplaire » de cette litterature de guerre que le auteure a commande part aux combats. Ce texte raconte l’existence quotidienne de trois jeunes filles, dont la narratrice, volontaires de l’armee du Nord, vivant vers la fin des annees 1960 dans une caverne, au pied d’une montagne une cordillere Truong Son qui longe la frontiere occidentale du Vietnam [9] . Leur bricolage consiste, apres chaque bombardement americain, a grimper via ces sommets concernant « evaluer le volume des crateres a combler, reperer les engins qui n’ont toujours pas explose et les faire sauter le cas echeant » [10] . Au milieu des rugissements d’avion et des eclats de bombe, elles chantonnent, brodent, copient des paroles de chansons dans un carnet. Elles parlent de l’avenir avec confiance et vivent dans l’admiration des jeunes soldats qui les comparent aux « etoiles lointaines ». J’ai nouvelle se clot dans la declaration de la narratrice : « Je degouline d’amour pour tout le monde. Amour combien chaleureux, indicible (. ) Nous nous comprenons parfaitement et jouissons pleinement de notre bonheur » [11] . Il faudrait mentionner qu’il existe dans votre representation officielle l’influence du marxisme et du neo-confucianisme. Plus que le bouddhisme, votre dernier marque i  nouveau, a l’heure actuelle, la societe vietnamienne. Si la doctrine communiste reclame une « egalite des sexes » et la publicite des femmes [12] , la pensee chinoise requi?te a celles-ci de respecter les « trois obeissances » [13] . Pour repondre a votre exigence double et contradictoire, l’Etat et le Parti les appellent, pendant la guerre, a contribuer massivement a la defense et a la liberation du pays [14] , bien en reservant a leurs confreres masculins les postes de responsabilite. En realite, non juste elles souffrent autant que nos hommes en temps de guerre, mais, un coup la paix retablie, elles echouent dans leur readaptation a l’existence civile. Apres avoir perdu leur jeunesse, elles rencontrent plus que des hommes des difficultes dans la procreation, la recherche du bonheur conjugal ou du article [15] .

Post Your Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Copyright © 2021-2023 blarhost, All rights reserved.